Business Bondy Blog Dakar Bondy Blog Neuilly Bondy Blog Lausanne Bondy Blog Business Bondy Blog Bondy Blog Lyon Bondy Blog Marseille Bondy Blog

Un salon en Seine-Saint-Denis pour les entrepreneurs

Mercredi 26/11/2008 | Posté par Alexandra Turpin

Créer sa société, c’est attirant, mais les formalités ressemblent au parcours du combattant. Pour simplifier la tâche, la Chambre de Commerce du 93 a regroupé hier tous les acteurs du secteur lors d’une « Journée création et reprise d’entreprise ». Alexandra a suivi quelques uns des entrepreneurs de demain

Sandrine Apat a un projet mûrement réfléchi : elle veut une créer une société de recouvrement en anglais et en espagnol. Elle s’occuperait pour ses clients (des petites et moyennes entreprises) des relations avec les acheteurs implantés à l’étranger. Cette jeune femme est une ancienne responsable comptable. Même avec son expérience, Sandrine avoue être un peu perdue.

« Je suis là pour recueillir des informations, des conseils. Je suis un peu dans le flou artistique concernant le statut juridique que je dois choisir. Je ne sais pas vraiment par où commencer. Est-ce que je dois m’immatriculer ? Me rapprocher d’une pépinière d’entreprises ? Comment ? À quel moment ? » 

Les réponses à ces questions, Sandrine va les trouver lors de la « Journée création et reprise d’entreprise », où elle se rend aujourd’hui. Les visiteurs peuvent rencontrer, en un seul lieu, tous les professionnels référents. Pas besoin d’inscription, l’entrée est libre et gratuite. En rentrant, les participants reçoivent un sac avec des brochures et une fiche retraçant les étapes pour créer sa société. Tout au long de la journée, ils peuvent assister à des ateliers, sortes de cours sur différents points-clés, comme « Financer son affaire » ou « Choisir son statut ».

Un parcours leur est également proposé dans trois salles, qui représentent trois aspects de l’entreprenariat. Première étape indispensable : la formation du projet avec les Assedics, les Pépinières d’Entreprise ou la Fondation de la deuxième chance. Les personnes intéressées peuvent ensuite étudier les possibilités de financement avec des banques et des associations spécialisées, comme l’ADIE. Dernière escale : la gestion des aspects sociaux et fiscaux (mutuelles, impôts…). Au total, les visiteurs peuvent échanger avec une trentaine d’exposants.

Pour avoir accès à certains stands, il faut même faire la queue. Les entrepreneurs potentiels sont venus nombreux. Certains, comme Sandrine, ont un projet précis, d’autres simplement une vague idée. Tous les profils et les parcours sont représentés mais le « visiteur moyen » est un homme, d’une trentaine d’années, à la recherche d’un emploi. L’ambiance est décontractée. Les professionnels n’hésitent pas à interpeller les personnes qui se baladent, timidement, sans oser s’approcher trop près.

Tous les participants, ou presque, viennent du 93. Pour Sophie Potel, de la Chambre de Commerce, il s’agit avant tout d’organiser un « salon de proximité ». « Il y a des salons dans l’Ouest Parisien. Mais les habitants de Seine-Saint-Denis ne se déplacent pas forcément au Salon des micro-entreprises. Il faut simplifier la relation entre ceux qui veulent créer des entreprises et qui sont un peu inquiets, perdus, et les professionnels. »

Cette relation est primordiale puisqu’un créateur suivi a beaucoup plus de chance d’arriver à ses fins. Or moins d’un créateur sur deux se fait accompagner en Seine-Saint-Denis. Au stand de l’APSIE (Agence pour la Promotion et le Soutien à l’Initiative Economique), on encourage les volontaires à se faire aider. « On prend moins de risques. Une demande de financement, c’est difficile à faire seul. Et puis, ça crédibilise le projet. C’est une première validation. Ça permet d’avoir un avis extérieur. »

Et de faire le tri. Les interlocuteurs sont aussi là pour rappeler les règles du marché. Certains projets ne sont tout simplement pas viables. Narima Le Moigne représente la Chambre de métiers et de l’Artisanat du 93. « Beaucoup viennent parce qu’ils sont intéressés par le bâtiment. Mais c’est un secteur réglementé par la loi Raffarin ! Il faut des qualifications et une assurance. Tous ne le savent pas ». Ils repartent déçus… mais informés.

Pour les autres, le parcours ne fait que commencer. C’est justement là tout le défi de ce salon : dépasser le stade de la journée. Les professionnels ont donné des conseils et insisté sur la nécessité de se faire accompagner dans cette expérience. Les participants sont repartis chez eux avec un paquet de contacts et de brochures. Mais on ne sait pas s’ils les poseront sur leur table de chevet ou dans la corbeille à papiers. 

Par Alexandra Turpin

Alexandra Turpin -