« Etablir une relation de confiance avec les gens des cités.»
Mardi 24/11/2009 | Posté par Nadia Moulaï
Créée le 1er janvier 2008, Electricité Réseau Distribution France (ERDF), filiale d’EDF, exploite un réseau de distribution d’électricité de 1,2 million de kilomètres. Bernard Lassus, directeur général adjoint Ressources Humaines et Communication, revient pour le Business Bondy Blog sur la première campagne de notoriété menée par la jeune entreprise. Avec un message très tourné vers le territoire et le service public.
Le territoire et service public sont au centre de votre première campagne de notoriété, lancée en octobre. Pourquoi ?
ERDF est une jeune entreprise qui a 18 mois d’existence mais 60 ans de savoir-faire. Nous sommes une entreprise du local au service de l’intérêt général et qui opère sur 95% du territoire national. Nous intervenons à la fois dans le milieu rural, urbain, dans les quartiers. A ce titre, nous nous se devons de satisfaire nos clients où qu’ils se trouvent et à n’importe quelle heure. ERDF est une entreprise publique, au service des 33 millions de clients que nous alimentons ! Avant de nous lancer dans cette campagne, nous avons fait faire un baromètre d’image pour savoir d’où on partait. En notoriété spontanée, nous étions à 2%, un résultat excessivement faible.
Oui, la libéralisation du marché de l’électricité est un peu passée au travers des Français…
Oui. D’une manière générale, le fonctionnement du marché de l’électricité plonge le client dans un certain désarroi. Difficile pour lui de se retrouver entre le fournisseur, transporteur, le distributeur. D’autant qu’il n’y a jamais eu de communication à ce sujet. En tant qu’entreprise de distribution d’électricité, nous avons pris nos responsabilités. On s’est donc lancé dans une grande campagne de notoriété. Notre activité nécessite que nous « entrions chez chaque client ». On doit donc être connu et reconnu. Cela pose, d’ailleurs, un certain nombre de questions notamment dans certaines zones sensibles. Quand on voit une voiture ERDF arriver, il faut une relation de confiance au préalable entre le client et nous.
Comment s’est déroulée votre campagne de notoriété ?
Dans le baromètre d’image réalisé, 13% des gens arrivaient à faire correspondre au nom, une mission surtout liée au dépannage, à l’exploitation ou à la maintenance sur le réseau. Partant de cette base, nous avons bâti un dispositif de notoriété sur plusieurs plans. La première phase, c’est de faire connaître le nom, le logo et quelques valeurs qui y sont associées. On s’est orienté vers une campagne sur un premier média puissant, la télé. Elle est chez chaque client, notre compteur aussi. On voit différents territoires, enneigés, sous le soleil… Le scénario amène une connaissance du logo et du nom. Et puis, le film esquisse les valeurs d’ERDF : engagement et disponibilité pour tous.
Une deuxième phase est d’ailleurs prévue dès novembre…
Cette seconde phase de notre stratégie a eu lieu en novembre dans toute la presse. Cela a été l’occasion pour nous de créer des événements en région car nous avons 35000 salariés, 88 directeurs en région, pratiquement un par département. Une base que l’on va utiliser pour se faire connaître et essayer de capter la plus grande notoriété possible vis-à-vis de l’externe. La troisième phase repose sur un site ouvert le 4 novembre dernier. Nous avons prêté une caméra à des salariées dont le poste est représentatif des missions de l’entreprise. Ils filment caméra sur l’épaule leur environnement, leurs missions, leur manière de faire. Six vidéos construites par les salariés eux même seront en ligne. Ils représentent toutes les activités de l’entreprise. Cela va du salarié technicien d’intervention au chargé d’affaire qui réfléchit à la construction d’un nouveau réseau. Enfin, nous avons prévu un jeu basé sur la connaissance du territoire pour gagner des séjours « Terres d’aventure » en France.
La diversité, une autre mission de service public…
Nous faisons de nombreuses choses avec les quartiers comme la « Démarche CITES » pour favoriser notamment l’insertion. Le Salon des Maires sera l’occasion de faire voter tous les élus sur l’initiative « CITES » qu’ils jugent la meilleure. Cette année, on voudrait avancer sur l’initiative d’insertion de jeunes en difficulté et voir comment les élus reçoivent cela. Quelle est l’activité qui leur paraît intéressante ?…Nous faisons aussi d’autres choses notamment sur l’embauche d’un certain nombre de personnes, en travaillant sur le processus d’intégration. Notre entreprise est une entreprise de main d’œuvre. Il y a donc des règles en matière de sécurité ou d’autorité. Cela nécessite un accompagnement vis-à-vis de ces jeunes.
Vous êtes donc très engagé en matière de diversité à l’interne ?
Absolument. C’est un des trois axes de notre politique de partenariat. On a notamment tout ce qui tourne autour de l’insertion. On est une entreprise du local, on est donc le reflet de la société française. Si on veut jouer la carte de la proximité dans les territoires, il faut que l’entreprise ressemble à ce que sont ces territoires. Dans chaque département, il y un représentant de l’entreprise que ce soit le rural ou l’urbain. On a besoin d’établir une relation de confiance avec nos clients que ce soit les personnes âgées, les ruraux ou habitants des cités. À nous de nous faire ensuite dans les quartiers sensibles en appuyant sur cette campagne. Quand nos agents peuvent avoir des difficultés à entrer dans certaines cités, c’est important d’avoir des salariés qui soient le reflet de la société.
Nadia Moulaï
Réactions des internautes
Vendredi 27 Novembre 2009, 22:40
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Ok, c'est bon à savoir si je cherche du boulot.
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Lundi 20 Février 2012, 23:10
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← réseau / Business
Bonjour,Directrice d'une Association d'insertion en Seine-Saint-Denis, je souhaiterai obtenir les coordonnées de ce Monsieur afin de développer un partenariat.
Cordialement,
D.M
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