Recruteurs, embauchez des travailleurs handicapés ! 1/2
Samedi 14/03/2009 | Posté par Cédric Bruguière
Cinq millions de personnes sont handicapées en France. Un collègue sur 10 est handicapé et le cache ! Avoir une adresse en banlieue est déjà une pénalité auprès de certains recruteurs. Mais quand on cumule avec un véritable handicap, c’est pire : un candidat handicapé reçoit 15 fois mois de réponses positives à ses CV qu’un salarié «valide ». Et si le taux de réussite à un entretien de recrutement est de seulement 46%, le taux de satisfaction des entreprises ayant recruté des personnes handicapées est de… 93% !
1/ Qu’est-ce qu’un travailleur handicapé ?
Dans l’imaginaire collectif, lorsqu’on aborde la question du handicap, tout le monde pense à des personnes en fauteuil roulant ou des personnes souffrant de graves déficiences mentales.
Voici quelques chiffres qui vont vous faire changer d’avis, je l’espère : 2 à 3% des personnes handicapées sont en fauteuil roulant, 80% des handicaps sont non-visibles et 85% des travailleurs handicapés n’ont pas besoin d’aménagement de poste : le handicap est une notion relative à une situation et un contexte donné.
Les déficiences se classent selon différents catégories : déficiences sensorielles (l’absence de gout, agnosie...), déficiences physiques, déficiences intellectuelles, maladies mentales et maladies invalidantes (une maladie professionnelle ou un problème de dos).
2/ Recruter des handicapés, une obligation légale !
Rappel de la loi du 11 février 2005 « ...pour l’égalité des droits et des chances, la citoyenneté et la participation des personnes handicapées ». Elle prévoit que toute entreprise de plus de 20 salariés doit employer des personnes handicapées représentant 6 % de l’effectif ETP (Equivalent Temps Plein).
Pour y répondre, un employeur peut choisir une ou plusieurs solutions :
– Employer des salariés travailleurs handicapés ;
– Acheter des Produits ou des services au secteur adapté (si le prix HT est égale à un SMIC brut annuel, l’entreprise reçoit une unité bénéficiaire ; dans le cas de mise à disposition ou délégation de personnel, le calcul se fait au prorata du temps de travail dans l’entreprise) ;
– Conclure un accord ;
– Régler une contribution à l’AGEFIPH (association pour la gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées) : de 400 à 600 fois le SMIC horaire par unité manquante.
La loi du 11 février 2005 conserve certaines dispositions de la loi de 1987 mais remplace la Cotorep par la CDAPH (Commission des droits de l’autonomie des personnes handicapées), supprime les catégories A, B et C de la Cotorep et ajoute de nouveaux bénéficiaires : bénéficiaires d’une Allocation Adulte Handicapé et les Titulaires d’un carte d’invalidité.
Enfin elle prévoit qu’un salarié temps plein handicapé est égal à une unité. Il existe des règles de minorations dans le calcul que vous pourrez retrouver auprès de l’AGEFIPH.
Cédric Bruguière
Par Anonyme