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Qui veut 60 000 € et un poste de chef d’entreprise ?

Mardi 04/11/2008 | Posté par Marlène Schiappa

Stéphane Rose, inspecteur manager chez Axa, organise le 13 novembre prochain une journée recrutement de chefs d’entreprise. Pour lui, la notion de diversité n’est pas importante, seules la motivation et le travail comptent

AXA cherche à recruter des chefs d’entreprises… C’est la tête pleine d’idées préconçues que je vais à la rencontre de Stéphane Rose, inspecteur managerr commercial d’AXA et responsable de ces recrutements. « En fait, vous cherchez à vendre des franchises ? », Stéphane Rose sourit : « Pas du tout ! C’est tout le contraire des franchises ! » Contrairement aux apparences, la journée de recrutement du 13 novembre à Levallois pourrait donc vous concerner...

« Quand on est convaincu, on est convainquant » répète-t-on dans les formations AXA. Stéphane Rose n’a pas beaucoup à se forcer, il parle avec passion de son métier. Avec passion et pédagogie, et de la pédagogie, il en faut pour expliquer à une néophyte les profils de futurs chefs d’entreprises recherchés par AXA. « La formule d’AXA, c’est l’inverse des franchises. Chez d’autres assureurs, il faut mettre 20 000, 30 000 € pour démarrer. Chez nous, rien du tout. Et en plus, on vous donne de l’argent. » Je suis sceptique : « Vous voulez dire que vous faites une avance ? – Non, je veux dire qu’on donne 60 000 € à tout nouveau chef d’entreprise recruté pour l’aider à lancer son activité. »

Mais n’importe qui ne peut pas être embauché. La sélection est très sévère. Stéphane Rose reçoit les candidats à 10 reprises. Oui, vous avez bien lu, il faut 10 entretiens d’embauche avant de conclure ! « C’est un processus de réflexion, pour lui comme pour nous. Je vais rencontrer le candidat, parler avec lui d’AXA, de ses attentes, de son parcours... Il rencontrera notre DRH, nous rencontrerons son ancien employeur, son conjoint... Il faut être bien certain de ne pas se tromper, sinon, c’est 60 000 € perdus ! »

Les chefs d’entreprise auront un statut particulier, celui de profession libérale. AXA les recrute à partir de la licence, de préférence avec une maîtrise ou un DESS, dont les titulaires représentent 75% des candidats sélectionnés. « Nous avons recruté des diplômés de presque toutes les plus grandes écoles de commerce » constate Stéphane Rose avec fierté. Une fois recrutés, ils seront envoyés dans un château (« Comme l’ancien de la Star Ac » note-t-il) avec tennis, golf et activités dans le Sud de Paris.

Nourris, blanchis, logés, les futurs chefs d’entreprise suivent ici trois mois de formation intense à l’issue de laquelle ils recevront un diplôme reconnu par l’État, de niveau 2. « C’est pour ça qu’il est important d’avoir des gens instruits, habitués aux études. Le programme est dense. Deux interros où vous n’avez pas la moyenne ? Vous êtes exclus ! Mais nous ne sommes pas fermés aux autodidactes, du moment qu’ils sont travailleurs et excellents dans leur domaine. »

Cette formation leur permettra de développer leur clientèle de cadres supérieurs et de professions libérales et de leur proposer des assurances à la personne. Je n’aurais pas ici la place de vous retranscrire la méthode, mais il s’agit de calculs précis basés sur un audit des finances et des contrats de prévoyance d’une famille. En effet, il faut être motivé, commercial et matheux. « Même si l’ordinateur fait les calculs pour vous" insiste l’ingénieur commercial.

Au moment de nous quitter, Stéphane Rose doit passer un coup de fil pour contrôler les références d’un candidat. A mon arrivée, ne perdant pas une seconde de travail, il était en train de trier et d’agrapher des CV. « Nous avons eu une réunion, hier, les profils étaient intéressants. Il faut que les futurs chefs d’entreprise aient un vrai talent commercial et un coup de cœur pour la profession. Ils sont 760 actuellement en activité. »

Business Bondy Blog oblige, je l’interroge: « Et la diversité, dans tout ça ? – La diversité... C'est-à-dire ? » Chou Sin, l’auteur de la vidéo que vous pouvez regarder ici, relance: « Oui, AXA a signé la Charte de la diversité. Que faites-vous dans ce sens ? » Stéphane Rose répond : « La diversité, c’est bien, mais je ne m’en occupe pas : je recrute des gens compétents et brillants. Leur religion, leur couleur... ne m’intéressent pas. Seuls la motivation et le travail comptent. »

Ca vous intéresse ? Ca se passe le 13 novembre dès 9 heures à Levallois-Perret (92)

Inscrivez-vous auprès de Stéphane Rose, stephane(point)rose(at)axa(point)fr en lui envoyant un CV.

Propos recueillis par Marlène Schiappa

NB: A la demande d'AXA France, la vidéo qui accompagnait cet article a été supprimée le 16 novembre 2009 

Marlène Schiappa -