Pour une expatriation choisie
Jeudi 23/10/2008 | Posté par Saïd Hammouche
On forme des jeunes mais on ne veut pas les recruter. Voilà le paradoxe à la française comme on les aime ici au Business Bondy Blog et chez moi à MozaïkRH ! Prenez Alexandra, 24 ans, une année passée en master de marketing aux États-Unis. De retour en France l’an dernier et pas un contrat à l’horizon. Ou encore, Hafid, diplômé en finance et trilingue. Parmi les langues, le chinois ! Excusez du peu. Et pourtant ces talents français ne le sont qu’à l’étranger. Ne nous leurrons pas, la plupart de ces jeunes habitués au non français, partent et souvent à contrecœur. Convaincus que la Grande-Bretagne ou le Canada les apprécieront à leur juste valeur. Et, ils ont raison, ces pays n’ont pas peur de chasser les talents d’où qu’ils viennent, pourvu qu’ils aient les diplômes et l’envie de réussir.
Alors pourquoi les entreprises françaises rechignent-elles à valoriser ces pépites ? Reposer cette question une énième fois, ne fera certainement pas avancer le schmilblick. La réponse, on la connaît. Ca ne commence pas un « d ». Mais, peu importe car ce qui nous intéresse ce sont les solutions. Pas question de s’inscrire dans une posture victimaire, on agit. Tout le monde sait que la France est un pays discriminant, qu’elle a du mal à valoriser certains jeunes diplômés. Soit.
À nous de poser les conditions du changement. Depuis un an, notre cabinet de recrutement se démène heureusement avec succès pour placer des jeune diplômés trop habitués à la formule « vous ne correspondez pas au profil recherché ». Pendant que le responsable diversité d’une grande banque française avoue que « 40% des recruteurs discriminent », à MozaïkRH, nous ne nous résignons pas. La preuve, aujourd’hui une vingtaine de parrains issus de grandes entreprises s’engagent à nos côtés pour accompagner ces diplômés vers une insertion professionnelle en France avant qu’ils ne fassent le grand saut de l’expatriation. Car oui, former une élite et refusez de l’employer tient lieu d’une aberration que personne ne contredira. C’est pour cela que nous faisons le pari de ces profils d’excellence. Après qu’ils souhaitent s’expatrier pourquoi pas ? À condition, que ce soit voulu.
Saïd Hammouche, fondateur de MozaïkRH
Par Anonyme