Les entreprises n’ont pas attendu Barack Obama
Lundi 17/11/2008 | Posté par Soumia Belaidi Malinbaum
L’élection de Barack Obama a résonné à travers le monde comme un coup de tonnerre. Par les espoirs dont elle est porteuse et par le changement qu’elle incarne, elle a bouleversé la donne politique et sociale bien au-delà des frontières des États-Unis. Pourtant, les entreprises n’ont pas attendu l’élection de Barack Obama pour adopter une posture responsable et engagée dans la lutte contre les discriminations et en faveur de la diversité même si, bien sûr, beaucoup reste à faire.
Il ne s’agit pas de nier qu’il existe encore et toujours des comportements de discrimination. Et la diversité est loin encore d’être naturelle. Il s’agit seulement de refuser les clichés et les généralisations simplificatrices. Ceux qui travaillent sur ce sujet savent ainsi que, petites ou grandes, les entreprises françaises ont compris et intégré depuis quelques années que la discrimination était anti-sociale et anti-économique. Elles savent que la diversité est essentielle pour leur compétitivité, leur créativité, leur capacité d’innovation.
Ce qui est certain, c’est que l’entreprise est toujours gagnante lorsqu’elle fait savoir qu’elle est capable de dépasser les préjugés en matière de discrimination. C’est pourquoi les entrepreneurs, décideurs, DRH ou donneurs d’ordres sont aujourd’hui dans une véritable politique de la main tendue à l’égard des candidats issus de la diversité et leurs portes sont grandes ouvertes. Il ne faut pas hésiter à aller y frapper.
Mieux, cette élection d’un président noir, d’un président incarnant la mixité raciale à la tête des États-Unis, doit donner des ailes aux jeunes discriminés pour aller conquérir le marché du travail non plus sur le mode de la revendication ou de la victimisation mais dans la mobilisation et l’action positive auprès des entreprises.
Il faut s’appuyer sur ce qui a été entrepris et a réussi, avant de légiférer dans l’urgence. C’est-à-dire montrer l’opportunité et la chance qui se cachent derrière une apparente contrainte. Et c’est au nom de ces efforts entrepris par nos entreprises que nous pouvons continuer demain de proclamer haut et fort « oui, nous pouvons ».
Par Soumia Belaidi Malinbaum
Par Anonyme